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jeudi 23 février 2017

Ma butte auto-fertile

Tout l'hiver, petit à petit j'ai travaillé à cette butte.

Les buts sont :
- couper le vent du Nord qui descend de la forêt en plantant des arbres ou arbustes
- avoir une plantation de petits fruits dont on n'a pas à s'occuper.

Auto-fertile veut dire qu'elle contient une grande quantité d'éléments nutritifs, qui seront libérés petit à petit pendant longtemps (entre 5 et 10 ans selon ce qu'on mets dedans).

D'abord, j'ai profité de la mini-pelle qui creusait la mare pour faire creuser une tranchée de 20 cm de profondeur.

Puis nous avons rempli cette tranchée de bois mort : le bois se décompose lentement et donne un humus très riche en minéraux et qui garde bien l'eau, une vraie éponge! C'est très utile car pendant l'hiver et le printemps il se gorge d'eau, et les plantes peuvent puiser dedans tout l'été.


On bourre les espaces entre les troncs avec un mélange de petit bois et feuilles pour qu'il reste le moins de poches d'air possible (les racines n'aiment pas ça).

Puis on a recouvert le bois de déchets verts (ronces, ajoncs, herbes venant du débroussaillage des alentours), puis une bonne couche de feuilles mortes. Les feuilles apportent du carbone, les déchets verts de l'azote, et tout ça fera un très bon compost.


Enfin une couche de fumier bien décomposé.

Puis remettre la terre, sans les racines de mauvaises herbes, ni les larves de hannetons, de taupins ni de noctuelles, grands mangeurs de racines de nos plantes! (il y en avait beaucoup dans la terre mise de coté, surement car le fait d'enfouir de la matière fraîche(touffes d'herbes) attire les adultes qui veulent pondre).

Puis planter !

Et enfin pailler. Pour empêcher les mauvaises herbes, et pour retenir l'humidité.

(les photos arrivent... )

mardi 21 février 2017

Une couche chaude en bottes de paille

Un test cette année :
La couche chaude est une "installation" permettant de profiter de la chaleur dégagée par la fermentation du fumier, pour faire pousser des plantes réclamant de la chaleur:

Il faut une bonne épaisseur de fumier, une couche de bonne terre par dessus où vont s'installer les racines des plantes, un cadre, et par dessus, un châssis, c'est à dire une plaque laissant passer la lumière, et retenant un tant soi peu la chaleur.

D'abord, la fosse : 50 cm de profondeur :

J'ai mis la bonne terre du dessus de coté (en enlevant les grosses racines de mauvaises herbes) et l'argile du dessous a été déposée du coté Nord de la fosse et sur les cotés, en pente, pour surélever l'arrière.

Cette fosse fait 2m de long, par 1m de large environ.

Ensuite, remplissage avec du fumier frais, là j'en ai mis 6 brouettes.
On met d'abord 2 brouettes, on tasse bien avec les pieds et on arrose généreusement : 1 arrosoir de 10L pour les 2 brouettes de fumier. Et ainsi de suite.


Puis j'ai remis la bonne terre : on arrive au niveau du sol, même un peu plus haut serait mieux, 10 à 20 cm de plus.

Enfin, j'ai rajouté une couche de terreau de la forêt, pour rapporter plein de bons micro-organismes.
Et puis pour le cadre, des bottes de paille !
C'est pas cher, c'est vite posé, c'est un bon isolant (on veut garder la chaleur du fumier), et pendant le printemps, si jamais il pleut un peu, elles vont s'imbiber d'eau et les racines des plantes pourraient aller y puiser... si j'avais mis plus de terre!
Seul inconvénient, on n'en trouve plus facilement!

Plus qu'à poser une fenêtre de récupération. Du double vitrage et du bois brut, c'est très bien, car c'est isolant : le coup de chaud sera retardé si on oublie d'entrouvrir quand il y a du soleil, et ça garde mieux la chaleur la nuit. Mais c'est très lourd...
Comme l'argile a été déposée du coté Nord, les bottes sont posées dessus, ainsi la vitre est en pente vers le Sud, et ça chauffe mieux.

Modèle n°1 fini ! J'y ai semé des radis et des carottes primeur début février.


Voila le terrain préparé pour en faire 3 autres, de 6m de long cette fois !
Ils seront recouverts de plaques de polycarbonate encadrées de cornières en acier.

Les plantations de l'hiver

J'ai planté beaucoup d'arbres et d'arbustes cet hiver, et c'est pas fini!

Dans la forêt comestible : Des casseilles, un mûrier, un sorbier des oiseleurs (eh oui, comme les oiseaux aussi veulent leur part, autant prévoir...), un prunier, des noisetiers.





Une haie à BRF (bois raméal fragmenté) pour produire du paillage sur place : frênes, noisetiers, saules, aulnes,osiers et miscanthus.

Coté planches de culture, un pommier mort a été remplacé par un autre, puis 2 mirabelliers ont été ajoutés et un alisier blanc, surtout pour ses fleurs qui attirent les insectes pollinisateurs, et pour ses baies pour les oiseaux.

Et aussi une butte fruitière pour couper le vent du nord, avec cerises de Montmorency (pour les confitures), coings, pêches de vigne, un autre mirabellier, un noisetier de Byzance, des amélanchiers . Il me reste à rajouter des boutures de muroise (croisement de mûre et de framboise) qui vont s'installer dans les arbres.

Et des groseilliers variés, des cassis, un arbousier, un aronia, des baies de mai, que j'ai plantés en arc de cercle ouvert vers le sud, pour créer une petite zone bénéficiant d'un micro-climat lorsque tout cela aura grandit.


En bref, beaucoup de petits fruits cette année, à picorer frais pour un maximum de vitamines ou pour faire des tartes, des confitures, sirops...